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Ecriveuse en herbe
17 février 2008

Le Chasseur ****

Le Chasseur

Face à face, le Chasseur et sa cliente s’observent et s’évaluent. La cliente est une très belle femme d’une quarantaine d’année, dont les vêtements et les bijoux suffiraient à acheter un appartement. Le Chasseur est un très jeune homme au physique marqué par toute une vie de combats et au sourire dément, dont l’équipement suffirait à mettre à feu et à sang une petite ville. Chacun ressemble exactement à ce à quoi l’autre s’attendait – et ils n’en sont que davantage sur leurs gardes tous les deux.

« Si j’ai bien compris, reprend lentement le Chasseur, vous me payez pour vous débarrasser d’une créature qui est déjà attrapée et qui appartient à votre mari ?

_ Oui.

_ Pourquoi ? Vu la manière dont il la traite, il va bientôt la tuer de toutes façons.

_ Ce qui m’est parfaitement égal. Je ne supporte plus la manière dont il s’est entiché de ce monstre. Il ne me parle plus, il me regarde à peine, tout ce qui l’intéresse c’est de courir la voir. Je ne veux plus d’elle chez nous et je veux qu’il souffre un maximum.

_ Torture ?

_ Ne le touchez pas, monsieur le Chasseur, mais faites mourir la bête sous ses yeux.

_ Expliquez-moi au moins quelle créature c’est, ça m’aidera.

_ Vous aurez besoin de ça. » dit la femme en lui tendant une lourde boîte noire.

A l’intérieur se trouvent deux luxueux rasoirs en argent. Le Chasseur hoche la tête. Pour un professionnel – si on peut parler de professionnels pour les fous obsédés par l’impossible comme le sont les chasseurs de monstres – il est inutile d’en dire plus.

Deux jours après cette discussion, le Chasseur est sur place. Ce n’est pas difficile d’entrer dans la luxueuse demeure du milliardaire lorsqu’on dispose de tous les codes. Le mari de sa cliente est connu dans leur milieu très fermé pour être un collectionneur acharné disposant de moyens presque illimités, ce qui lui permet d’accomplir beaucoup sans avoir à se salir les mains. La plupart des initiés n’ont que du mépris pour ce genre de personne, ceux qui ne se confrontent au peuple de la Nuit qu’à travers les barreaux d’une cage. Mais la plupart des initiés vivent dans une misère noire et beaucoup acceptent de travailler pour cet homme. Le Chasseur lui-même a déjà rempli un certain nombre de missions pour lui, sans jamais l’avoir rencontré ni être admis à pénétrer le saint des saints. A présent il a du mal à retenir sa curiosité.

Dans ces lieux ultra-protégés se trouvent peu de créatures magiques, mais de nombreux artefacts. Un scan à fantômes. Des balles de fusil à rayonnement ultra-violet – contre les vampires. Une épée de feu. Des cendres de phénix. Des disques à décapitation. De nombreuses pierres maudites. Un troll pétrifié. Des arbalètes à pieux. Des branches de chêne millénaire. Un coffret de Duranium – sans doute vide. Des totems. Des crânes et des squelettes par centaines. Mais Chasseur n’a pas le temps de flâner, il a une mission à accomplir.

Tout au fond, la cage qui contient le monstre. Les barreaux sont en argent, ainsi que le sol et le toit. Pour éviter que le loup-garou ne se brûle, un second sol en bois a été rajouté, à dix centimètres du premier. Il n’y a rien d’autre dans la cage.

Le loup-garou est une louve-garou.

Elle s’est recroquevillée le plus loin possible de l’entrée de la cage sans être insupportablement brûlée par les barreaux. Elle est nue et se protège de son mieux des regards avec ses bras et ses jambes. Elle est à présent parfaitement humaine aux yeux du Chasseur – qui ne peut pas encore distinguer grand-chose d’autre qu’une peau brune et lisse et de longs cheveux noirs emmêlés. La créature a caché son visage dans ses bras dans un vain effort pour disparaitre. Elle sanglote. Pas des larmes de crocodile qui tenterait de toucher le cœur des visiteurs. Ce sont les petits sanglots de chagrin de ceux qui n’ont plus de larmes et qui peuvent continuer à pleurer encore des jours. Des sanglots d’enfant. La créature n’est pas grande. Elle est sans doute très jeune.

Ça change pas mal de choses.

Elle serait plus facile à tuer que prévu, bien sûr. Le Chasseur a déjà tué des monstres et il a l’habitude de servir d’appât avant de combattre pour sa vie. Celle-ci se laissera sans doute faire. Elle est dans un triste état. Elle n’a même pas réagit lorsqu’elle l’a senti entrer.

Mais elle pleure. Pire, elle sanglote.

Il y a des choses qui ne vont pas bien ensemble. Monstre sanguinaire et sanglots, par exemple. Pour le Chasseur, ça ne colle pas. Qui est cette fille ?

Le Chasseur s’approche. Il franchit sans hésiter la ligne rouge intitulée ‘portée de la louve-garou’. Il colle son visage aux barreaux et en empoigne un dans chaque main. Elle pourrait facilement le tuer. Il sait qu’elle n’en fera rien. Il a l’habitude des monstres. Elle, ce n’est qu’une gamine – et une gamine terrifiée.

« Salut, lance-t-il.

Aucune réponse.

_ Comment tu t’appelles ? tente-t-il.

Toujours aucune réaction. Il n’est pas très adroit dans ce genre de situations. Il essaie de se rappeler comment lui réagissait, étant enfant, quand il était très choqué. Il a vu, vécu et commis suffisamment d’horreurs pour avoir de nombreux exemples. Mais chaque situation était différente. Parfois les mots aidaient, parfois non. Parfois il avait besoin d’être pris dans les bras, parfois il hurlait si on le touchait. Difficile à dire. Mais il veut lui parler. Il veut qu’elle lui parle. La dernière chance de la condamnée.

_ Est-ce que tu m’entends ? Hé, petite ! S’il te plait, répond-moi. Je ne te veux aucun mal.

La louve-garou lève un peu la tête. Juste assez pour qu’on voie ses yeux entre les mèches sales. De grands yeux sombres. Mais pas noirs. Marrons. Un joli marron plus clair près de la pupille.

_ Allez-vous en… gémit-elle. Laissez-moi tranquille.

_ Non, écoute moi, s’il te plait. Raconte-moi. Tu sais pourquoi tu es ici ? Tu peux me raconter ce qui s’est passé ? Depuis le début. Vas-y. Je veux juste savoir ce qui t’es arrivé.

La tête ne se baisse pas, c’est bon signe. La voix toujours entrecoupée de sanglots, la jeune fille raconte :

_ Il y avait une bête. Une grosse bête. Je l’ai dit à mes parents. Eux ils ont dit que c’était juste un chien. Un gros chien méchant. Qui m’a mordu. Mais j’ai vu, j’ai vu, ses dents, c’était une grande bête et elle m’a mordu, j’ai vu ses dents qui grandissaient.

Le Chasseur comprend alors qu’elle ne sait même pas ce qui lui est arrivée, qu’elle ne sait pas ce qu’elle est devenue. Il le lui explique d’une voix douce et calme :

_ Je te crois. C’était sûrement un loup-garou. Et après ? Raconte-moi. Qu’est-ce qui s’est passé ?

_ J’étais malade. Et puis j’avais tout le temps faim. Je mangeais de la viande. Encore congelée. En cachette. Beaucoup de viande. Et même la souris dans le piège. Je l’ai mangée. Toute crue. J’avais si FAIM !

_ C’est normal, ma pauvre. Tu avais besoin de beaucoup manger. Ça fait peur mais c’est normal.

_ Je voulais pas !

_ Oui. Tu as bien résistée. C’était très bien.

_ Il y avait des odeurs partout ! Je suis devenue folle ! C’est les odeurs qui m’ont rendue malade !

_ Tu as un meilleur flair maintenant. Tu vas t’habituer.

_ Je suis mauvaise. J’ai tué. J’ai tué. Et j’ai mangé. J’ai MANGE !

_ Je sais. Ce n’est pas ta faute. Comment tu t’appelles ?

Silence. Puis une toute petite voix avoue :

_ Rosita.

_ Rosita, ce n’est pas de ta faute. Tu es malade. Tu as été mordue par un loup-garou. Ce n’est pas de ta faute. Quand la pleine lune est venue, le loup en toi a pris le contrôle. Ce n’est pas ta faute. Tu ne voulais pas tuer, n’est-ce pas ?

_ Non. Je voulais pas. Mais j’ai aimé.

_ Pas toi. C’est le loup qui a aimé. Toi tu es Rosita. Et Rosita n’a pas mérité d’être enfermée dans une cage. Rosita n’est qu’une petite fille. Tu as quel âge ?

_ Treize ans.

_ Comment ils t’ont attrapés ?

_ C’est mon père. Ils ont dit à mon père. Qu’ils allaient s’occuper de moi. Qu’ils allaient. Me soigner.

_ C’était un mensonge. On ne peut pas soigner les loups-garous. Mais ils peuvent vivre presque normalement. J’en connais. Je travaille avec des loups-garous des fois. C’est comme tous le monde, ça dépend des gens, mais il y en a qui sont très gentils.

_ C’est vrai ?

_ Je te le promets. Rosita, je vais essayer de te faire sortir. Tu veux ?

_ Oui ! J’ai peur toute seule ! Et il y a l’autre. Il me regarde. Tout le temps. Et il veut que je change mon corps. Moi j’aime pas ! Je veux pas ! Je veux pas être un monstre !

Le Chasseur sourit. Il essuie sa main droite contre son jean crasseux, pour la débarrasser de toute trace d’argent, et la passe entre les barreaux en disant :

_ Fais-moi confiance. Je m’appelle Will.

Rosita se déplie timidement et s’approche à quatre pattes – le sommet de sa cage est trop bas pour qu’elle puisse marcher sans se brûler les cheveux à l’argent. Elle reste longtemps immobile, tout juste hors de portée du garçon, l’observant, le flairant. Elle n’a pas encore appris à faire confiance à son nez pour juger les gens et elle ne sait pas comment interpréter les messages contradictoires qu’elle reçoit. Le Chasseur sent le sang et la mort. Il n’a pas peur d’elle. Il n’est pas hostile. Il est armé. Il a l’air gentil. Il l’a rassurée. Elle finit par s’avancer, très lentement, mais elle avance, et Will ne retire pas sa main. Il attend qu’elle se décide. Elle lui prend la main dans la sienne. Il y a presque deux semaines que plus personne ne l’a touchée. La main du garçon caresse la sienne puis monte sur sa tête. Rosita ne peut retenir un grondement qui s’apaise peu à peu. Elle parvient à convaincre son instinct qu’il ne s’agit pas d’une menace. C’est à ce moment-là que le Chasseur prend sa décision. A présent qu’elle est à la portée de son arme, lui offrant sa gorge, les yeux fermés, confiante, enfin sereine. Le Chasseur la regarde dans les yeux et lui sourit, il lui caresse la tête comme si elle était un chien.

_ Là, tout va bien, tu es une gentille fille, dit-il.

C’est à ce moment-là qu’arrive le maître des lieux, Lord Sawfeed. Immédiatement Rosita se recule et gronde, le visage changé en un museau menaçant qui peine à contenir toutes ses dents. Les poils poussent le long de son échine et se hérissent. Le Chasseur sait qu’elle agit ainsi par pur réflexe de haine envers cet homme. Qui n’en a absolument rien à faire.

_ Qu’est-ce que vous faites ici ? demande-t-il sévèrement à Will.

« Qu’est-ce que vous faites ici ? » se demande Will – sa cliente lui avait assuré que son mari serait à deux mille kilomètres de là aujourd’hui. Il répond plus diplomatiquement :

_ On m’a engagé pour m’occuper de la louve-garou.

_ Ah, dit Sawfeed avec un sourire de fierté, ma jolie Rosa ? Aviez-vous déjà vu une telle merveille ?

_ Elle n’est pas en bonne santé.

_ Qu’est-ce que vous en savez ? Je vous reconnais, Chasseur Firehands. Vous n’êtes qu’un égorgeur !

_ Elle est en train de mourir.

_ La ferme ! Qui vous a demandé de venir d’abord ? Qui vous a laissé entrer ?

_ Votre associé.

_ Ça m’étonnerai, il déteste ma Rosa. Il est jaloux.

_ Vous ne trouvez pas qu’elle se transforme moins bien qu’avant ?

_ …

_ Vous utilisez quoi comme méthode ?

_ L’électricité et la nourriture. Ce… ce n’est pas bon ?

Will, songeur, inspecte le tableau de contrôle. Oui, il voit plusieurs boutons contrôlant le voltage. Pas étonnant que Rosita ai laissé ses réflexes bondir et se soit totalement changée en louve – au début. A présent elle lutte contre son propre corps pour ne pas donner satisfaction à son bourreau.

_ Vous avez essayé de dire s’il te plait ? demande le Chasseur.

_ Pardon ?

_ S’il te plait. Merci. Je vais t’ouvrir ta cage. Je t’ai préparé une jolie chambre. Tu es une gentille fille. Je suis sûre qu’elle ferait beaucoup plus d’efforts.

_ Vous vous foutez de moi !

_ Même pas.

Will dégaine en un éclair deux énormes revolvers jusque là cachés par sa chemise. Il braque le premier sur la tête du Lord et le deuxième sur son genou.

_ Maintenant, demande-t-il gentiment, ouvrez la cage.

_ Je… je vais appeler mes gardes du corps ! Si jamais vous me touchez, je…

_ Ils n’ont pas le droit d’entrer ici. Et pour sortir, j’aurais une louve-garou pour m’aider. D’accord Rosita ?

Rosita hoche la tête avec enthousiasme. Ses yeux brillent d’admiration – et d’espoir.

_ Alors maintenant, continue Will, ça peut se passer de plein de façons. Soit vous êtes sage et vous ouvrez. Soit je vous explose le genou et vous ouvrez. Soit vous êtes vraiment, vraiment casse-burnes et je vous découpe en petits morceaux avec mes beaux rasoirs en argent, et après vous ouvrez. Alors ?

_ Non… supplie Sawfeed, ne lui ouvrez pas, elle va me tuer !

_ Je crois pas. Vous savez, je suis pas un égorgeur, je suis un Chasseur de monstre. Et le seul monstre que je vois ici, c’est vous. Grouillez.

La porte de la cage est protégée par une ouverture de coffre-fort. Tout en tremblant Lord Sawfeed tape le code. La porte s’ouvre dans un cliquetis métallique. Rosita fonce dehors et entame un vrai hurlement de loup – avant de réaliser ce qu’elle fait et de s’arrêter net, une main sur la bouche.

_ Maintenant, dit Will à Sawfeed, déshabillez-vous.

_ Quoi ?

_ Vous voyez bien que cette demoiselle est nue. Ce n’est pas une tenue pour une jeune fille.

Se tournant vers Rosita, il demande :

_ Un costume très moche et trop grand, ça t’ira ?

_ Oui !

_ Alors exécution.

Lord Sawfeed obéit. Rosita s’empare de ses vêtements en veillant bien à ne pas le toucher ni le regarder, mais elle ne peut empêcher ses poils de se hérisser en sentant l’odeur de l’homme sur le tissu. Tant pis. Au moins elle est libre. Will jette Sawfeed dans la cage avec un coup de crosse sur la tête. Puis il désigne le tableau de contrôle à Rosita en lui demandant :

_ Tu veux jouer un peu ?

L’adolescente fait non de la tête en tremblant. Elle ne veut surtout pas toucher à ça. Elle veut fuir – et oublier. Elle prend la main de son sauveur et l’entraîne vers la sortie. Will prend quelques secondes pour tourner la manette du voltage à fond, avant de la suivre.

« Et vous avez le culot de demander de l’argent ? grince la cliente que Will s’est permis de rappeler. Après avoir…

_ Vous en aviez marre que votre mari passe tout son temps à jouer avec elle, l’interrompt Will. Maintenant c’est bon, je vous en ai débarrassé. D’ailleurs comment il va ?

_ Aucune importance. Je croyais que vous aviez l’intention de la tuer. On vous appelle Chasseur, non ?

_ Vous avez des enfants ?

_ Que… je vous demande pardon ?

_ Imaginons. Imaginons que vous ayez une gamine qui ait genre treize ans. Et qu’un jour elle se fasse mordre par un loup-garou. Vous seriez d’accord pour qu’un connard de Chasseur vienne la buter ? Franchement ?

Après un long silence méprisant, la femme laisse tomber d’une voix glacée :

_ Je comprends votre point de vue, mais je n’ai pas l’intention de vous donner le moindre sou.

_ Même pas pour cacher à votre mari que c’est vous qui m’avez permis d’entrer ? Ou à la police, s’il est mort. Il est mort ?

_ Je vois. Soit. Puisque vous ne me laissez pas le choix… négocions.

_ Très bien m’dame. »

Quelques minutes plus tard, après avoir décidé d’un prix et d’un lieu de rendez-vous, Will quitte la cabine publique et rejoint Rosita aux salles de bains communes du camping. Il a dû quitter l’appartement qu’il squattait pour ne pas risquer que d’autres Chasseurs tombent sur Rosita. Rien n’avait préparé la jeune fille à cette vie de demi-sdf, mais elle ne se plaint pas. Elle ne parle pas beaucoup, d’ailleurs. Elle pleure parfois et fait des cauchemars. Will sait que ça pourrait être pire. Il espère qu’avec du temps et de la patience, ça s’arrangera. Ça ne fait encore que trois jours qu’ils sont en fuite.

« Rosita ? C’est bon, je vais récupérer un peu d’argent.

_ D’accord.

Rosita hésite. Elle met toujours longtemps à parler. Will ne la brusque pas.

_ Je suis désolée de te coûter aussi cher. Avec la viande et tout.

_ T’inquiète. C’est important que tu sois en forme.

Silence, mais Rosita a encore quelque chose à dire. Elle agite nerveusement les mains. Comme toujours lorsqu’elle est énervée ou effrayée, son visage s’allonge et ses poils poussent, elle doit se concentrer pour garder une apparence normale. Elle y arrive de mieux en mieux.

_ Will ?

_ Oui.

_ Où est-ce que je vais aller, après ?

_ Après quoi ?

_ Je ne sais pas. Après. Je ne veux pas… je ne veux pas retourner… ma famille, ils ne voudraient pas… ils ne veulent pas que je reste. Alors… alors…

_ Alors tu es toute seule.

_ Oui.

_ Ben, moi aussi. Tu veux devenir ma petite sœur ?

Là, les yeux de Rosita se lèvent, de grands yeux plein d’espoir et de confiance.

_ Oui, je veux rester avec toi !

_ Très bien, dit Will. Je vais t’aider à devenir une gentille louve-garou. Fais-moi confiance ! »

Et pour la première fois il voit un sourire sur le visage de Rosita. Timide et un peu tremblant, mais c’est bien un sourire, on voit même des dents – un peu trop grandes, les dents, mais ça aussi il lui apprendra à le contrôler. Il sourit à son tour. Il s’était toujours demandé quel effet ça fait d’avoir une famille. Une petite sœur, c’est un bon début.

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Commentaires
L
Plus de deux mois depuis le dernier post... Pour ma défense, j'avais des partiels, et le marathon de Deslyres juste après. Nouvelle écrite en février 2008 pour présenter la rencontre entre deux personnages de "Soyez les bienvenus", personnages que j'avais en tête depuis longtemps et qui ont fondés la nouvelle. En fait, j'avais plusieurs rencontres possibles en tête, mais il me semble que celle-là est la "meilleure"... c'est à dire qu'elle m'a plus fait battre le coeur, quoi. J'ai choisit Rosita comme nom pour accentuer le décalage entre la gamine et le monstre, je trouve que "petite rose" c'est tout mignon comme nom. Quand à Will, je sais que je l'ai utilisé dans les Techs, mais les personnages n'ont rien à voir. Je ne sais pas pourquoi j'ai pris ce nom-là. Sur le moment ça m'a parut évident.
Ecriveuse en herbe
  • Envoi d'histoires, textes, nouvelles, scénario de BD et tentative de roman que j'ai écrit. Plus elles sont bien, plus il y a d'étoiles après le titre. Bonne lecture ! (textes protégés donc demandez avant de les utiliser merci)
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